MGB est un modèle hydrologique de grand bassin dit ‘pluie-débit’, qui, une fois configuré sur un bassin versant, fournit une estimation du débit en tout point du fleuve, et au cours du temps, à partir de données pluviométriques . Ici le modèle s’actualise quotidiennement en utilisant en entrée le produit pluviométrique satellitaire GSMAP (version temps réel calibrée par pluviomètres, RT-gauge).

L’interface permet de visualiser au choix le débit simulé le long du fleuve (cf légende ; la couleur indique le débit en m3/s) ou l’anomalie de ce débit par rapport à la moyenne des dernières années (la couleur indique le % en excès/déficit).

L’animation permet de surveiller l’évolution du débit sur les 15 derniers jours.

En survolant un tronçon de rivière le tableau des 15 dernières valeurs s’affiche.

En cliquant sur une des stations d’intérêt (points roses) un pop-up permet de visualiser les séries temporelles depuis janvier 2020 (et zoomer sur des périodes au choix) pour différentes options de modélisation :

  • MGB standard pour la simulation simple (avec history la moyenne interannuelle sur 2017-2020) ;
  • Assimilated est une option en cours de validation, qui permettra d’assimiler des données altimétriques1 pour mieux contraindre la simulation ;
  • Forecast donne une indication de tendance possible à partir d‘une méthode très simple considérant que la pluie des dix prochains jours est similaire à celle des 5 dernières années aux même dates.

NOTA : la plateforme actuelle est un démonstrateur expérimental, visant à tester l’utilité de ce type d’information et n‘a pas valeur de prévision opérationnelle !

Aller plus loin

Pour en savoir plus sur la science et les enjeux opérationnels de l’hydrologie spatiale nous vous invitons à consulter quelques articles récents et sites web - et n’hésitez pas à nous contacter !

Sur l’apport des mesure spatiales de pluie pour comprendre et prévoir les inondations à Niamey :

  • Casse, C, M Gosset, C Peugeot, V Pedinotti, A Boone, B A Tanimoun, and B Decharme. 2015. “Potential of Satellite Rainfall Products to Predict Niger River Flood Events in Niamey.” Atmospheric Research. https://doi.org/10.1016/j.atmosres.2015.01.010

  • Cassé, Claire (2015). Impact du forçage pluviométrique sur les inondations du fleuve Niger à Niamey. Etude à partir de données satellitaires et in-situ. http://thesesups.ups-tlse.fr/2946/

Sur l’altimétrie pour le suivi des rivières :

  • Paris, Adrien, Stéphane Calmant, Marielle Gosset, Ayan Fleischmann, Taina Conchy, Jean-Pierre Bricquet, Pierre-André Garambois, et al. 2020. “Monitoring Hydrological Variables from Remote Sensing and Modelling in the Congo River Basin,” December. https://doi.org/10.1002/ESSOAR.10505518.1.

  • Paris, A. (2015). Utilisation conjointe de données d’altimétrie satellitaire et de modélisation pour le calcul des débits distribués dans le bassin amazonien (Doctoral dissertation, Université de Toulouse, Université Toulouse III-Paul Sabatier), https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01357059.

Sur le modèle MGB et l’apport de l’assimilation de données pour mieux contraindre ses prévisions :

  • Fleischmann, Ayan, Vinícius Siqueira, Adrien Paris, Walter Collischonn, Rodrigo Paiva, Paulo Pontes, Jean-François Crétaux, et al. 2018. “Modelling Hydrologic and Hydrodynamic Processes in Basins with Large Semi-Arid Wetlands.” Journal of Hydrology 561 (June): 943–59. https://doi.org/10.1016/j.jhydrol.2018.04.041.

  • Wongchuig-Correa, S., de Paiva, R. C. D., Biancamaria, S., & Collischonn, W. (2020). Assimilation of future SWOT-based river elevations, surface extent observations and discharge estimations into uncertain global hydrological models. Journal of Hydrology, 590, 125473.

Quelques sites web recommandés :

Une série de séminaires sur la télédétection et le cycle de l’eau :

  1. Débits  par altimétrie : Les données observées par les satellites altimétriques sont les hauteurs d’eau (altitude de la surface libre par rapport à une référence globale). Afin d’être facilement assimilées dans des modèles hydrologiques, ces hauteurs sont au préalable converties en débits. Cette conversion se fait au travers de courbes de tarage qui représentent la relation sur une période passée et en une section donnée, entre les hauteurs par satellite et les débits (dans notre cas, simulés) (voir “aller plus loin”). ↩